Promenade dans le parc silencieux

Kéret, après le cinéma, emmena Tsaéku dans le parc. Il était content, car elle et son loir semblait l'apprécier. Il souriait tout seul, et un petit vent qui soufflait faisait joliment voler ses cheveux, qui lui cachaient un peu les yeux. Il était un tout petit peu gêné, malgré ses airs, car il n'avait jamais eu de sa propre initiative un rencard avec une fille.

Il s'arrêta au bord du petit lac, et s'assit sur un banc. Il regardait l'étendue d'eau si lisse, et pensait à la jeune fille assise à ses côtés.

"J'aime bien cet endroit, c'est très calme...ça te plaît ?"

Kéret s'appretait à poser une question gênante, et il toussota un peu.

"J'ai vu qu'au début tu regardais bien Squloud...t'es amoureuse de lui ? "

Il avait conscience de sa parfaite indiscretion, et il rougit, mais la regarda tout de même.

"Je suis désolé de poser des questions indiscrètes...mais bon, c'est juste pour mieux te connaitre !"

Il sourit aux répliques rapides et courtes de Tsaéku, elle était mignonne, gênée comme ça. Mais Kéret était soulagé de savoir qu'elle n'était pas amoureuse de Squloud.

" Eh bien, tu n'es pas si coincée que ça, finalement ! Tu me parles franchement, et ça me fait très plaisir ! Et puis, c'est agréable d'être dans un si bel endroit avec une si jolie fille à côté de soi"

Puis, l'air de rien, il passa son bras sur le rebord du banc, derrière le dos de Tsaéku, qui ne remarqua rien sur le moment.

Il vit que la jeune fille frissonnait. Il s'affola.

" Ah merde, t'as froid ? Zut, je n'ai que ma chemise !"

**Oh, et après tout !**

Il enleva sa chemise, à présent torse nu, et lui la mit de force sur les épaules.

"je ne suis pas du genre à laisser une fille avoir froid..."

**héhé...**

il lui sourit toujours

" Ne t'inquiètes pas, je n'ai pas froid, et toi, ça va mieux ?Et puis, notre position ne me gêne pas du tout , au contraire ! "

La petite Tsaéku semblait vraiment mal à l'aise, était-ce le charme de Kéret ou le fait qu'il soit si près d'elle ? Quoi qu'il en soit, Kéret le devina, et pour la mettre à l'aise, se leva brusquement.

"Quelle belle journée, franchement ! C'est génial !"

Il s'étira, les deux bras en l'air, en tournant le dos à la jeune fille. Il était donc torse nu, et Tsaéku fut bien forçée de regarder les muscles de son dos qui se tendaient, en de magnifiques courbes. Puis il se tourna vers elle.

" L'eau est si belle que j'aurais presque envie de m'y plonger ! Mais elle doit être fraîche ! "

Il lui sourit, et le vent agita ses cheveux argentés, qui volèrent autour de lui, en désordre. Son torse et ses bras musclés luisaient au soleil, et ses yeux brillaient dans l'ombre de son visage et de ses cheveux. Son pantalon un peu trop taille basse laissait apparaitre les lignes de l'aine, malgré la ceinture qui le retenait.
C'était vraiment un très beau garçon.

Kéret eut un sourire carnassier. Il la regarda en souriant.
Puis il pensa :

**Oh non, Kéret surtout ne fais pas ça ! Non, non...ah ! C'est plus fort que moi, il faut que je le fasse !**

Puis il murmura, sans qu'elle puisse l'entendre :

"J'espère que tu ne m'en voudras pas trop..."

Puis, plus fort :

" Tu aimes l'eau fraiche ? C'est vrai ? Moi aussi !"

Puis il recula un peu, et se plaça derrière elle... puis il la poussa, et elle tomba dans le lac ! L'eau n'était pas profonde, et Tsaéku fit un petit plouf avant de remonter à la surface. Kéret, mort de rire, se rendait bien compte d ela vacherie de son geste, il s'en voulait même un peu. Mais il aimait taquinner la jeune fille. Il plongea à son tour gracieusement, et s'amusa à éclabousser Tsaéku.

Il fut un peu déçu que son petit effet n'aie pas marché, il aurais aimé la voir en colère, mais bon...il s'accomodait très bien de sa réaction.
Ils rirent un bon moment en s'éclaboussant. Puis Kéret glissa dans l'eau, et se faufila derrière Tsaéku, qui ne le vit pas [elle ne la vraiment pas vu, hein !] et il la surprit en criant :

"BOUH !!"

C'était enfantin mais il s'amusait bien. Tsaéku ne semblait plus avoir froid, et c'était tant mieux.
Puis il lui fit un croche patte dans l'eau, et elle tomba dans ses bras.

La connaissant un peu, il s'était dit qu'elle allait se relever vite fait, mais elle resta dans ses bras, en souriant. Elle était très jolie, et Kéret fut quelques instants attendrit.
Puis il sourit à son tour, de son sourire carnassier qu'il avait quand il s'appretait à faire une bêtise, et il lâcha soudain Tsaéku, qui tomba à la renverse dans l'eau, emmettant un grand plouf !

kéret faisait tout pour qu'elle se fâche ou se vexe un peu. Il était sur qu'elle était très mignonne comme ça.

Kéret attendit quelques instants, certain qu'elle allait remonter, telle une furie, et lui faire de violentes remontrances.
Mais elle ne remonta pas, et Kéret la chercha du regard. Il ne l'a voyait plus.
Quelques minutes d'affolement passèrent, pendant lesquelles le jeune homme ne savait plus ce qu'il se passait.

**PUTAIN !!!**

Il plongea, et, d'une main de fer, attrapa la jeune file par les épaules. Quand il l'eut remonté, il la secoua un bon coup. Puis il explosa :

" MAIS QU'EST CE QUE T'AS FOUTU ? CA T'AMUSE DE ME FAIRE DES PEURS PAREILLE ? J'AI CRU QUE TU T'ETAIS NOYEE !!!!!!! "

très fâché, il récupéra sa chemise, et remonta le long de la berge. Il se rassit sur le banc, contrarié, en évitant son regard.

Kéret vit bien qu'elle avait envie de pleurer, la sachant trop fière pour le faire. Il remarqua aussi qu'elle s'était fait saigner la lèvre. Il soupira. c'était vrai que sa colère était injustifiée, mais jamais il ne le reconnaitrait !

Il la rejoignit, la releva et l'assit sur le banc. Il s'accroupit devant elle :

"Ne refais plus ça, d'accord ? C'est pas sympa pour les gens qui t'aiment bien."

Puis il essuya avec son pouce le sang qui coulait des lèvres de Tsaéku. Il la regardait dans les yeux, et son regard était un peu froid. Il était toujours contrarié, malgré ses manières douces.

Il lui tapota la tête comme il le ferait avec une enfant.

" Les relations humaines, ça s'apprend, et plutôt vite, crois moi ! Tu vois, tu me parle, tout à l'heure tu riais, c'est bien la preuve que tu n'es pas complètement associable, n'est ce pas ? "

Puis son sourire espiègle revint.

"Tu veux que je te montre à quoi se résume les relations humaines ?"

Elle acquiesca, et il la prit brusquement dans ses bras, pour la lâcher quelques instants plus tard. Il avait à peine eut le temps de sentir son parfum.

" Tu vois, même entre amis, c'est ça ! Et entre amoureux, je préfère ne pas te montrer, je ne voudrais pas gâcher ta première fois..."

Il finit sa phrase avec un clin d'oeil

Une brise soufflait, et les cheveux longs de kéret goutaient au sol. Il ne sentait pas le froid, et son regard sérieux fixait la jeune fille. Elle semblait toute triste, et souffrir du froid, aussi !
Mais il n'avait plus de vêtement chaud à lui proposer.

"Si tu veux, si tu as trop froid, on rentre..."